Coucou tout le monde
Voilà les textes du concours de juin 2012. Vous avez jusqu'au 29 juin pour voter par sondage. Le gagant sera dévoilé le 30 juin.
Texte 1 :
A la différence de son voisin, l’horrible M. Tartampion, Mlle Rose adorait le printemps. En même temps, quand on s’appelle Violette Rose, on est forcé de se sentir revivre dès que l’on voit le premier bourgeon s’ouvrir après un hiver rigoureux. Mlle Rose aimait tout dans le printemps : les arbres qui se couvrent de feuilles d’un vert tendre, les champs de colza qui embaument sa campagne d’un doux parfum, le chant des oiseaux le matin de bonne heure, les chenilles qui s’enroulent dans leur cocon, puis la danse des papillons blancs dans un jardin fleuri…
Elle ne comprenait pas que l’on regrette les heures sombres de l’hiver, à grelotter auprès du feu ; elle voudrait être une hirondelle, et partir, elle aussi, vers les pays chauds dès les premières baisses de température. Mon Dieu, vivre au soleil toute l’année ! Sur une plage dorée, barboter dans des eaux turquoises, et rester lire un bon roman sous l’ombre des larges feuilles de palmier… Il n’y a bien qu’un cœur de glace qui ne supporte pas les chaleurs du printemps !
Texte 2 :
Je suis dans mon chenil
En train de contempler
Et là je vois une chenille
En train de se balader
Un feu jaillit en moi
C'était de la faim
Je n'avais pas mangé depuis des mois
Elle est à moi, c'est certain
Mes repas quotidiens c'était des vers
Je ne voyais pas de quoi ça avait l'air
Je les mangeai sans regarder
Pour ne pas être dégoûté
Et tout vomir sans faire exprès
Je les trouvai souvent sur des feuilles
Faisant des petits trous partout
Mon ventre était leur cercueil
Qu'ils soient conscients ou qu'ils soient fous
Mais les plus bons vers
Etaient ceux d'hiver
Ils me rappellent des souvenirs
Qui ont du mal à revenir
De bons vers enneigés
Tel une glace bien bonne
Il me tard de voir neiger
Pour profiter des délices de la faune
Texte 3 :
Cookie se promenait tranquillement dans l’appartement, quand un mouvement lui fit tourner la tête. Ce petit chat curieux était toujours prêt à sauter sur le moindre objet qui bougeait, qu’il s’agisse d’un bout de plastique, l’une de ses souris en feutrine, une gomme, et même les pieds de ses humains ! L’objet bougeait toujours, lentement. Le chaton décida alors d’aller voir ça de plus près.
Quand il arriva à destination, il découvrit une créature étrange, qu’il n’avait encore jamais vue. Du haut de ses trois mois d’existence, l’hyperactif félin n’avait jamais eu la chance de voir une chenille, pas même à la télévision. Il scruta alors le petit insecte avec curiosité. Ses couleurs étaient vives : du vert, du bleu, et un rouge orangé, qui rappelait la couleur du feu.
Comment la chenille avait-elle fait pour se retrouver là ? Elle aurait bien pu grimper sur l’arbre qui se trouvait à côté de la fenêtre de l’appartement, voyager sur une feuille et malencontreusement tomber sur l’appui de fenêtre.
Cookie, égal à lui-même, commença à jouer avec la pauvre créature qui n’avait rien demandé à personne, lui assénant des coups de pattes, la faisant glisser sur le carrelage froid, s’enfuyant, puis redonnant la charge, encore et encore…
Mais, tout cela laissa la petite chenille de glace. Elle se fichait pas mal de ce qui se passait autour d’elle. Tout ce qui lui importait, c’était de se nourrir, et de grandir, pour pouvoir se transformer en un joli papillon.
Le manège dura quelques minutes, jusqu’à ce que l’humaine du petit chaton n’arrive sur les lieux du crime. Elle vit son « Bakeneko », comme elle le nommait, jouer avec un objet coloré. S’approchant, elle vit de quoi il s’agissait vraiment, et se hâta de relâcher la pauvre bête dans la nature.
Texte 4 :
Chrysalide
Sur une branche une chenille
Lassée de se mouvoir
Va troquer ses guenilles
Contre un noble pouvoir
Feu vert
Vers de nouveaux airs
Sous une feuille lisse
Sa prison elle tisse
A l'abri de la tige
Le fil s'entrelace
Puis lentement se fige
Se glace
Avant le renouveau
Voilà et bonnes chances aux participants