Messages : 49 Réputation Critique : 4 Date d'inscription : 22/05/2012 Age : 29
Sujet: Critique de Vïlyss I, L'Eveil Jeu 24 Mai 2012 - 22:34
Par ici les critiques !! C'est gratuit... je vous assure x)
Shasha Admin
Messages : 598 Réputation Critique : 31 Date d'inscription : 16/05/2012 Age : 34 Localisation : Barranquilla, Colombie
Sujet: Re: Critique de Vïlyss I, L'Eveil Ven 25 Mai 2012 - 7:29
J'ai commencé à lire et que je me suis dis : "Wow, c'est beau". Mais je dois avouer que je me suis vite lassée. Je ne sais pas si je suis paresseuse, mais pour moi il y a beaucoup trop de qualificatifs, beaucoup trop de tournures complexes qui s'enchaînent, et j'ai eu de la peine à me concentrer jusqu'au bout. Après, c'est sans doute parce que c'est un style d'écriture très proche de la poésie, et tu connais le peu d'affection que j'y porte. Mais j'ai aussi surtout l'impression qu'une belle phrase, une belle tournure, perd très rapidement de sa superbe lorsqu'elle est noyée au milieu d'une centaine de phrases aussi chargées et complexes qu'elle-même.
Il y a plusieurs phrases où j'ai eu l'impression de voir des mots pour de mots (dans le sens de mettre des mots juste pour mettre des mots, sans qu'ils apportent réellement quelque chose à la phrase), comme par exemple, au début : "Il illuminait de toute une éternelle splendeur les Terres Arides de Raëlk." -> Déjà, la tournure "toute une" me semble étrange, j'aurais plutôt mis "toute son". Ensuite, "splendeur" est déjà semantiquement chargé (ça ne se dit sûrement pas, mais dans le sens où ce mot est bien plus fort que "beau", par exemple), alors si tu lui rajoute encore "toute" et "éternelle" ça devient ultra chargé. Un des deux mots est pour moi superflu.
Enfin bref, ça reste indiscutablement bien écrit et avec une orthographe impeccable, mais je n'ai pas réussi à vraiment accrocher. Je crois que si un jour je publie la nouvelle que je suis en train d'écrire, tu vas comprendre pourquoi, le style est diamétralement opposé et il y a de fortes chances que ça ne te plaise pas Je ne dis pas non plus que je n'aime que ce qui est écrit dans le même style que moi (et je n'aurais surtout pas la prétention d'insinuer que ce que j'écris pourrait être un exemple), mais là je crois que ça s'écarte vraiment trop.
Peut-être que si un jour tu me le lis toi-même à voix haute sur fond musical, j'apprécierai ton texte à sa juste valeur (:
Désolée, cette critique n'est pas très détaillée ni très constructive, mais comme ton texte n'a pas vraiment de faille en soi, je n'ai pas réussi à faire mieux...
Falerth Scribouilleur/euse
Messages : 49 Réputation Critique : 4 Date d'inscription : 22/05/2012 Age : 29
Sujet: Re: Critique de Vïlyss I, L'Eveil Ven 25 Mai 2012 - 12:06
Je me doutais de telles critiques ^^, j'ai pour habitude de voir ainsi considéré mon style, ne serait-ce que par mes professeurs alors que j'écris beaucoup plus simplement que là :p (ils m'encouragent à simplifier, non mais quand même, en L, mince ><)
En fait, ce texte est à la fois un défi pour moi-même ainsi que la révélation pure de mon style, fantasy + poésie + lyrisme. J'ai le besoin d'enchainer les phrases complexes, de lier nombre de qualificatifs car c'est pour moi la seule façon de véritablement exprimer mes pensées, de parvenir à décrire l'idée que j'ai en tête et d'innover peut-être aussi. je recherche un idéal de perfection au travers de la beauté et de la justesse du sens. Car même si certains mots peuvent paraître dénués de sens ou inappropriés, ce n'est pas le cas, il m'est arrivé de passer une heure sur un paragraphe pour identifier celui qu'il faudrait pour telle chose, en insinuer une ou en taire une autre. Chaque mot est pensé, toutefois il faut se plonger dans le texte et comprendre son ensemble, cela demande une forte immersion, et une concentration imparable. Mais je suis conscient que cela est lourd pour bon nombre de personnes, et qu'il est dur de rester concentré longtemps x)
Je vais te montrer rapidement ce que j'ai pu entendre par la phrase que tu prends en exemple
"Il illuminait de toute une éternelle splendeur les Terres Arides de Raëlk."
Il => le soleil (je pense que tu le savais ça, mais bon ^^)
Illuminait => Position de supériorité, une sorte de divinisation
Toute une => C'est comme il s'emparait de ce qui vient après, c'est-à-dire l'éternelle splendeur. Il est comme un magicien qui acquiert dans le néant quelque chose d'immense et de grand pour l'exploiter à une fin noble, ou non par ailleurs. Et si j'avais mis "toute son", cela implique qu'il la possède déjà, qu'elle était déjà à lui de manière peut-être naturelle, et c'est à l'opposé de ce que je recherchais.
Eternelle splendeur => le "un" qui vient auparavant indique qu'il peut y en avoir plusieurs, masquées quelque part, inconnues mais que l'astre parvient à capturer malgré tout. Et l'expression plus que fortement chargé par l'union de éternelle + splendeur confère un certain mysticisme. Si la splendeur est éternelle, d'où vient-elle ? Et pourquoi le serait-elle ?
les Terres Arides de Raëlk => Ces provinces sont desséchées, à part quelques plantes disséminées, on peut se demander si la splendeur, la raison du soleil est juste ou condamnable. Et dans un cas comme dans l'autre, pourquoi pensons-nous que cela est juste ou non, et ne pourrait être l'inverse ?
=> Cette phrase, qui se situe dans le premier paragraphe permet par sa personnification de constituer et d'entretenir ce processus de divinisation du soleil. Il est inaccessible et est en mesure de contribuer à la vie, ou au contraire d'offrir la désolation.
Ce texte m'a pris quelque temps, surtout en réflexions, et c'est, malgré la complexité et la lourdeur qui peut en ressortir(qui en ressort plutôt^^) la plus belle et profonde chose que j'ai pu écrire jusqu'à maintenant. Ce qui d'ailleurs m'étonne toujours, puisque les trois premiers paragraphes datent d'un an maintenant ^^, suite à une frustration venant de mon ancienne ébauche de roman. J'ai toujours été pointilleux sur l'orthographe, je trouve cela nécessaire pour la bonne compréhension d'un texte, une faute peut tout faire basculer en un instant, et ce n'est pas quelque chose que je ne peux me permettre dans l'assemblage complexe que je fais. C'est d'ailleurs quelque chose que tout le monde doit éviter au plus possible, je pense ^^
Ah, j'ai toujours eu un décalage avec les styles contemporains, la plupart sont trop simplifiés, on assiste à des descriptions capitales en deux-trois lignes et une littérature qui se "lit" au lieu de se "comprendre". Il n'y a généralement plus trop de matières à penser. Enfin, bien sûr, je dis généralement, les quelques trucs qui me sont passés sous la main et qui sont passés rapidement du coup ^^. C'est aussi cela qui m'a poussé à rechercher ce style, un style qu'au final je possédais déjà et qui ne demandait qu'à être compris. Si tu postes ta nouvelle, je la lirai, mais j'ignore si je l'apprécierai, s'il y a un fond, que l'écriture est agréable (sans pour autant être complexe :p), cela me plaira tout de même sans doute . je ne sais pas, parait-il que j'ai la plupart du temps une voix monotone quand je lis, quelque chose de morne qui donne envie d'aller se pendre... même si je trouve ça sympa de mon côté, ce n'est pas au goût de tout le monde x) Oh, cela me va très bien hein :)Je suis déjà très content d'avoir ton opinion et de pouvoir en discuter héhé, je travaille sur tous les aspects de chaque mot, c'est quelque chose de titanesque et qui demande une somme de temps inimaginable parfois, mais qui a cet avantage d'être difficilement contestable si ce n'est sur sa lourdeur ^_^
Shasha Admin
Messages : 598 Réputation Critique : 31 Date d'inscription : 16/05/2012 Age : 34 Localisation : Barranquilla, Colombie
Sujet: Re: Critique de Vïlyss I, L'Eveil Ven 25 Mai 2012 - 17:23
Oui je comprends mieux pour la phrase que j'avais relevée, mais dans ce cas il faudrait que tu me décodes tout le texte, et on y serait encore dans dix ans :D
Pour ce qui est de la littérature plus actuelle, je trouve que justement le point fort c'est d'arriver à transmettre en peu de mots, ou avec des tournures et des mots qui ne seraient justement pas ceux qu'on attend. Mais bref, on dévie, c'est n'est pas le sujet.
Falerth Scribouilleur/euse
Messages : 49 Réputation Critique : 4 Date d'inscription : 22/05/2012 Age : 29
Sujet: Re: Critique de Vïlyss I, L'Eveil Ven 25 Mai 2012 - 18:19
Ah, ce serait assez long en effet :p Mais si tu as des questions, n'hésite pas pour autant ?^^
Notre modo ne fait pas de flood, diantre ^_^
Espritdeleau Scribouilleur/euse
Messages : 40 Réputation Critique : 8 Date d'inscription : 24/05/2012 Age : 30 Localisation : ... Pas là où je devrais être, apparemment ...
Sujet: Re: Critique de Vïlyss I, L'Eveil Lun 28 Mai 2012 - 20:16
A mon tour (pitié PC, ne bug pas en plein milieu )
Alors... Ma réaction a été la même que celle de Shasha : c'est beau, très bien écrit, même trop bien écrit. À tel point que ça en devient indigeste. Je me suis sentie tellement noyée dans ces descriptions (et Dieu sait que je les adore) que j'ai vite perdu le fil des évènements. Peux-tu me les résumer simplement ? Personnellement, j'aime bien la poésie mais ton texte en est tellement envahis qu'on en oublie vraiment le principal : les évènements (oui, je viens de répéter ce que j'ai dit plus haut)
Bref, je n'ai pas tellement accroché mais d'autres aimeront sûrement.
Deux petites choses : on dit "çà et là" et, sauf erreur, il faut quand même mettre des accents sur les majuscules (je me suis d'ailleurs trompée en te corrigeant, j'ai plus l'habitude du pavé numérique )
Spoiler:
Prologue : L’Unique, Tël Nephüs Verset I : L’Eveil
L’Astre flamboyait haut dans le ciel. Il illuminait de toute une éternelle splendeur les Terres Arides de Raëlk. (j'ai lu ton explication. Elle me convient, mais si le lecteur ne te comprend pas, il réagira forcément comme Shasha et moi) Une légère brise soufflait, et, telle un fin voile blanc, emportait avec elle la fine poussière des terres desséchées. Il y avait ça (çà) et là quelques magnificences naturelles, bercées dans l’ardeur des lieux, fourbues dans leur stature, mais qui bien persistaient. Quelques plantes. Une rare végétation qui, de son étonnante vaillance, rappelait l’Éminence de la Nature. Et au centre de cet endroit, telle un sépulcre oublié, était une roche immense, grisâtre, de quelques gris pics hérissée, et pavoisée d‘une teinte cosmique. A (Á) sa fondation, reposait un être nu, qui s’était endormi sous une ombre étendue, et reflétait désormais tant de brins d’or des nues. Là, berçant le désir de son avenir dans les illusions de son sommeil, était L’Unique.
L’Astre, haut dans le ciel, flamboyait de plus d‘ardeur. (répétition avec le début du paragraphe précédent) De douces paupières s’épanouirent alors… Elles révélaient, au fur et à mesure de leur lente escalade, deux yeux, parfaits, sertis des plus précieuses émeraudes et savourant d’une extrême langueur les fins éclats de la Matrice d’Or. Un être respirait tendrement, assoupi encore… Son souffle inaudible se mêlait aux lyriques venteuses qui, émerveillées, déposaient sur la belle nudité d’infimes particules, et chacune d’elles, époustouflées, dansait à la lueur d’un rayon avant de s’en aller, heureuse, dans le flot du vent. Un visage se délivrait des charmes d’un calme confort… Il se dessinait vertueux, puissant, précis, immaculé entre les pourtours bruns et ondulés d’une chevelure si longue qu’elle se mélangeait à l’essence de la terre. Parfois, brièvement, se précipitaient sur le si beau visage, apportant une couleur nouvelle, distillant de nouvelles passions, quelques rubans de ces beaux cheveux dans un élan de joie venteux, et s‘en retournaient à son berceau afin d’embrasser derechef son originel bonheur. Ensommeillé dans une couche aux chatoiements d’or, L’Unique s’éveillait dans un passionné décor…
L’Astre, précieux et paisible, poursuivait de ses innombrables bras sa chaleureuse élévation en l’infini cosmique. Il posait, sur un être abandonnant la spirituelle richesse d’une torpeur tranquille, une filigrane affinée et insaisissable. Cette merveilleuse œuvre enroulait, dans la symbiose resplendissante de la terre et de l’au-delà, la sublime et charnelle création. Et cette somptueuse création, dans la grandeur atypique de sa constitution svelte ainsi que dans l’impétuosité de ses muscles saillants, du seul soutien de ses jambes s‘élevait. Puissante, élégante, patiente, elle parcourait l’air. S’envolaient dans les doux bercements du vent, étincelant si vivement d’une teinte pourtant si légère, les petites pierreries. Majestueux, attirant, intriguant, apaisé et imperturbable, l’être se levait. Dans les soins amoureux du vent, dans l’ombre lumineuse de l’Astre, ses pieds ressentant la colère forte d’une terre désolée, L’Unique était debout.
Son éveil, d’une grâce indicible, exaltait la douce quiétude de ces étendues si épuisées d’un malheur ineffable. L’être, d’un charme mystique, apposait alors sur les tourments de ces contrées une joie qui, pareille aux merveilleux miroirs de l’ondée lorsqu‘elle fût en le ravissement de l‘une de ses processions, ne cessât de confier dans les murmures de ses origines quelques vœux de sa genèse. L’être pur, de sa présence impérieuse, accordait à ces lieux les saveurs délicates de la félicité. Les tendres chuchotements du vent le choyaient, chantant en louanges ce réconfort inespéré. L’Unique, des mélodies de son âme ébahie, lénifiait la frustration façonnée en la fournaise des misères de ces terres. Les rivages de ses lèvres, paisiblement, se mouvaient en la précieuse esquisse d’un heur immuable. L’Unique, des exhortations de son âme assagie, absolvait les maux de ces contrées éprouvées.
Transcendant calmement sa si sereine vivacité et, à sa véhémence, murmurant des secrets puissants, le vent indocile en ses cesses invisibles proférait ses supplices tourmentés et susurrait ses caprices inaudibles. Alors enroulant et emmêlant, de ses humeurs en l’enfance d’une pure essence, les si nombreux fils de la chevelure dont les tons saisissant paraient même les chaleurs astrales, le vent de son inestimable vigueur agrippait de ses doigts vigilants les contours de la peinture souriante et en amplifiait un peu plus l’apaisante joie. Le vent, dans une mouvance sinueuse, s’échappait silencieusement vers des contrées dont point il n’avait de las à en honorer les souvenirs dans les instants de ses pas enjoués, et racontait de ses épopées les périls et tant d’autres incongrus évènements. A (Á) ces contes fabuleux, que prononçait en de limpides mélodies le vent tonitruant, se joignaient, animés par la présomptueuse témérité d’une fierté innocente, quelques minuscules bijoux de terre forgés et emportés, ainsi un consciencieux auditoire, par cet infini souffle parfois trop empressé.
Ces témoins de contrées inconnues peut-être, dans ce long bouleversement, dispensaient d’incroyables histoires et se revêtaient d’un mystère ancestral si désiré et tant convoiteux. Et peut-être, dans ces extravagances mémorialistes, d’une rustre colère se peignaient-ils un visage effaré lorsque que des êtres se refusaient à une honnête écoute de ces savoirs infatués. Peut-être fut-ce ceci qui, aux alentours des jambes à l’Astre exposées, provoqua la furie d’une terre si avare, tant qu’elle en était privée d’une profonde vitalité. Les petites pierres, si minuscules, s’entremêlaient en une si fine et épaisse peau d’une couleur si chère à la terre dont les draps, soyeux et agréables, imitaient les lueurs astrales. Cette enveloppe s’élevait en les exclamations du vent, et d’un envol langoureux et paisible, survolait les charnelles provinces de l’être nu. Cette soie encore imparfaite, tant elle endurait les absences de maints haillons, l’entourait alors, mais elle ne parvenait point à priver les cieux de leur possession.
D’une allure souveraine et perpétuelle, le suzerain du firmament réclamait, aux yeux de l’être, l’offrande de ses infinies illusions. Ô qu’elle fut étrange cette ombre, ces grains sombres qui, en leur maturité, sculptassent un corps qu’emplissait une rouge verve ! Qu’elle semblait disgracieuse ainsi assiégée par tant de prurits de courroux ! Au-dessus des atours si blancs, dans le vent fougueux, flottait la peau d’un si craintif sol et, dans sa connivence souillée de l’imperfection, elle enlaidissait tristement le sublime de cette vie respectée. Cette auguste vie qui, par son réveil, eut chuchoté l’effroi d’un départ et incité ces provinces pathétiques et peinées à tisser l’enclave la plus majestueuse. Une enclave de terre et de superbe ! Une enclave qui point n’aveuglait et qui, même, accordait la vue que conféraient quelques bontés cosmiques ! Une enclave qui, point insouciante, versait des larmes à la beauté cristalline ! Pourtant, l’envoûtant sourire ne connaissait point de conclusion à ses sorts…
Fut-ce cette terre qui, dans la fureur d’une prémonition précipitée, eut mandé quelques infimes et coléreux messagers et qui, désormais, larmoyait ce liquide aux attraits cristallins et précieux ? Les sanglots, calmement, s’échouaient sur les avares contrées. La fine toile de pierres minuscules, alors que ses pleurs si durs et si drus s’échappaient vers leur pardon, expiait ses fautes ainsi que ses remords et se parait, dans une supplication parfaite vers ces cieux suprêmes, d’une teinte invisible. L’étoffe ne formait plus cet obstacle vain contre l’Astre aux provinces d’Or. Ô en elle avait accompli une sage compréhension ! Elle paraissait d’ornements si purs. Elle paraissait tel un drap que l’on eût, dans le souci d’une facture aux apologies astrales, préservé d’une quelconque aspérité. Ô plus elle ne subissait de rupture ! Enfin elle était une. Ce tissage composait, dans les accords somptueux d’une mélodie naturelle, les atours d’une peau nouvelle que parcouraient, dans une grâce languide, quelques délicates et aigües et limpides veines. Ces ruisseaux de vie promenaient la promesse d’une éternité en cet étrange et sublime écrin. Le vent lui-même, malgré ses emportements soudains, était loué de pouvoir traverser les rivages paisibles et fusionnés, là où nulle horreur ne venait percer d’imperceptibles abysses pareils à ceux qui parsemassent les chairs éphémères.
Ô, de sa tendresse lascive et curieuse, elle s’approchait des blanches étendues. Ô, de sa vénération fureteuse et éprise, la cristalline membrane de la terre parvenue étreignait la chair immaculée. Elle se faufilait en toute alcôve, n’ignorait point le moindre secret de la moindre cachette du plus infime abysse de ces contrées charnels. Elle enroulait précieusement, de sa teinte brillante, de ses constellations étincelantes, chaque élégant fil de la dansante chevelure et, de celle-ci, en forgeait une parure qui séduisait le cosmos. Elle recouvrait doucement le visage si ravissant, et sur la fine couche séparant les yeux, et leur verte pierre, de leur vision elle avait tissé une soie qui ne brisait guère la plus chétive des grâces astrales et permettait de s’aventurer plus précisément dans les horizons et leurs horreurs perpétuellement floues. Elle avait aussi composé tel charme sur les bordures d’une élancée rougeur, et celles-ci, lorsque parfois elles s’étiraient dans le souci de la vie, étendaient entre-elles une paroi cristalline moins épaisse que le souffle qu’elles arrachaient. Elle déposait, de cette même affection particulière et saisissante, sa si belle et presque imperceptible peau sur les charnelles provinces. Et, avec plus de soin encore, elle étendait autour du domaine inestimable qu’embellissait un pouvoir divin, celui d’offrir la genèse, une étoffe plus solide et plus impérieuse. Ô point n’avait été oubliée une quelconque parcelle. Ô tout, ce corps si pur, était sous l’amoureuse emprise d’une inquiète terre.
Les ruisseaux s’unissaient, dans la magnificence de leur courant invisible, au-dessus, sur la lisse poitrine, du cœur en la forme d’une fourchue et fougueuse frondaison et ne cessait de voguer sur cet océan transparent ainsi quelques torrents de feuilles et de graines éternelles. L’Unique, d’une beauté sans égale, souriait toujours d’un mystère intriguant...
Falerth Scribouilleur/euse
Messages : 49 Réputation Critique : 4 Date d'inscription : 22/05/2012 Age : 29
Sujet: Re: Critique de Vïlyss I, L'Eveil Lun 28 Mai 2012 - 22:15
Ah, les pc, ces temps-ci... x)
Je comprends tout à fait, et j'en suis parfaitement conscient ^^. C'est qu'en fait, il s'agit surtout d'une scène qui a pour but d'être "contemplée" car il ne se passe pas grand-chose :
Un personnage endormi dans l'ombre d'un rocher se réveille ;
Il est debout ;
Il est immobile, et un peu poussière commence à s'enrouler autour de ses pieds, puis montant, l'enveloppe totalement.
La poussière se "transforme", elle devient une matière à la fois minérale et végétale (je vais me faire frapper pour cet affront:p), une matière transparente, cristalline et veinée. Durant cette transformation, un peu d'eau s'écoule.
La substance s'appose sur le corps du bonhomme. Et le premier verset s'achève là-dessus
Voilà, il me semble avoir narré les grandes lignes de ce début. Fin, voilà, comme je ne peux pas me résoudre à le dire de cette façon, je suis obligé d'en faire quelque chose d'aussi poussé ^^ Raaah, noooon >.< Ah, oui, il me semblait aussi, du coup c'est corrigé, merci . Pour les majuscules, c'est que je ne sais pas comment les mettre (mon traitement de texte ne me le dit paas><) et comme c'est une norme plus européenne que française... ^^ Concernant la répétition de "l'Astre flamboyait...", c'est voulu Ça me permet de lier plus encore les deux premiers paragraphes et d'accroître l'importance du soleil ainsi que l'éveil du personnage
Merci pour ta critique
Espritdeleau Scribouilleur/euse
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Sujet: Re: Critique de Vïlyss I, L'Eveil Lun 28 Mai 2012 - 22:23
Sur les traitements de textes (je crois que ça marche sur tous, pas sûre)
Pour À = alt+0192 Pour É = alt+0201 Pour Ê = alt+0202 Pour Ç = alt+0199
Après, tout suite cette logique.
Pour ta répétition, après avoir lu ton extrait, il me semblait bien que c'était plus poétique qu'autre chose. Donc, si j'ai bien compris, ton Soleil est très important.
Je lirai la suite quand tu la posteras (enfin, quand j'aurai le temps )
Falerth Scribouilleur/euse
Messages : 49 Réputation Critique : 4 Date d'inscription : 22/05/2012 Age : 29
Sujet: Re: Critique de Vïlyss I, L'Eveil Lun 28 Mai 2012 - 22:47
Merci
Exactement, notamment pour les raisons que j'ai pu évoquer plus haut et quelques petits secrets ^^
Ah, ben... faudrait moi-même que je l'écrive >.<. Je m'y remettrai pendant les vacances, cela demande une grande concentration et inspiration, surtout que j'avais déjà commencé, donc pour reprendre en route -_-'
Espritdeleau Scribouilleur/euse
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Sujet: Re: Critique de Vïlyss I, L'Eveil Lun 28 Mai 2012 - 22:54
Je connais ça Bonne chance !
Papy Scribouilleur/euse
Messages : 48 Réputation Critique : 17 Date d'inscription : 29/05/2012 Age : 80 Localisation : fbi
Sujet: Re: Critique de Vïlyss I, L'Eveil Jeu 31 Mai 2012 - 19:26
Salut,
Je rejoins mes deux camarades sur le fait que le style est lourd (facile). En revanche, je ne trouve pas cela beau. Les phrases sont d'une longueur insoutenable, à tel point que souvent j'ai oublié le début en arrivant au point.
Je me suis arrêté à passionné décor. Et d'ailleurs pourquoi passionné décor et pas décor passionné ? Non seulement, il y a des qulificatifs à foison, mais en plus, ils sont essemés de façon presque aléatoire. Bref : on s'y perd. Et on ne comprend pas.
Je ne redirai pas ce qui a déjà été dit sur le fait qu'une phrase simple a souvent plus d'impact etc... Il est vrai cependant que certains lecteurs adorent ce genre et une maison d'édition me vient en tête dont c'est une spécialité (les netscripteurs).
@ bientot
Eris Scribouilleur/euse
Messages : 46 Réputation Critique : 10 Date d'inscription : 22/05/2012 Age : 31
Sujet: Re: Critique de Vïlyss I, L'Eveil Mer 6 Juin 2012 - 21:01
Youhou ! J'ai bien lu ton prologue. Bon, je ne vais pas y passer des heures, ou peut-être si. Je ne sais pas.
Alors plusieurs choses à dire. Tu sais que j'adore la poésie, que j'apprécie la plupart de tes poèmes et que d'un point devue lyrique, j'ai été captivé par cette introduction. C'est comme un long poème dans lequel les phrases se mélangent, tels des vers, les mots se cheuvauchent, entraînant les sensations et la musique dans un bal de lettres effrenées. Non, franchement, à ce niveau, mon point de vue ne diffère pas de tes poèmes. Enchateur, passionné, empli d'un doux parfum matinale, comme la rosée scintillant sous le soleil. L'astre.
Mais la rosée se transforme en pluie. Cette intro est une intro de roman, pas l'intro d'un recueil de poème. Et le texte est tellement lourd et surchargé qu'il perd de sa beauté. Pour commencer, ce qui m'a sauté à l'oeil et sa répétition des "qui" lorsque tu relies les phrases. Ils sont beaucoup trop présents et deviennent vite lassant. De plus, on finit par deviner aisément ton style. Tu associes souvent un adjectif ou une expression qualificative ou encore un adverbe, tout de suite après le nom. C'est surtout très récurrent dans le troisième paragraphe. A ce moment il n'y a plus de surprise, plus e changement de ton. Avec cet enchaînement de phrases trop riches, trop bien tournées et trop... trop, le lecteur s'ennuie vite. Même moi, qui pourtant adore la poésie, j'ai eu du mal à finir. C'est un peu comme si j'écoutais les cours de philo de terminale. Le ton est monotone, soporifique. Il n'y a pas de surprise, pas de changement de ton. Pourtant, sans me vanter, j'apprécie les longues descriptions que peut nous servir Tolkien, ou encore Zola, mais même dedans, le style, tout en étant simple, reste fluide, bien écrit, agréable à lire. C'est un petit trésor, composé de tournures de phrases variables, qui ne plongent pas le lecteur dans la monotonie et la répétition.
Je sais que tu as un style assez poétique, mais, pour rester honnête, je ne serais pas capable de lire tout un roman écrit de cette façon. C'est beau mais beaucoup trop copieux. Parfois, les choses les plus simples sont les meilleurs. Dans tes poèmes ce style ne choquent pas parce qu'il ajoute de la mélodie au poème et fait passer plus de sentiments. Mais dans un roman c'est trop surchargé. L'excès tue la magie et la beauté de cette introduction. Généralement on apprécie les belles phrases lorsqu'ellesne sont pas perpétuelles et sont bien incorporées au texte. Et c'est là que réside toute la difficulté. Trouver la différence entre le trop et le pas assez, et arriver à garder une fluidité tout en ajoutant du style et de la poésie.
Voilà pour cette petite critique. Tu as donc bien deviné, je suis assez déçue par cette introduction de roman. Enfin bon, après chacun son style.