Ô si vieille Enfant…

Ô si vieille Enfant, dans les sillons de tes Paumes,
N’as-tu, à la tiédeur de tes Yeux harassés,
En cette cabane drapée d’un suave chaume
Perçu la Flamme de tes Romances passées ?

Ô si vieille Enfant, dans les râles de ton Cœur,
N’as-tu, à l’impudence de tes sourds tympans,
En cette cabane clairsemée d’une folâtre Lueur
Entendu l’Écho de tes douces Nuits d’antan ?

Ô si vieille Enfant, ton visage tant humide,
Mouillé de ces durs Sanglots,
Qui en secret dans les Vaux
S’engouffrent, n’est plus de la Beauté limpide
Dont jadis tu ensorcelais les Hommes candides.

Ô si vieille Enfant, ton Esprit plus n’est lucide.
Ne larmoies-tu point sur le terrible éphémère ?
Sur ces sublimes Reflets dont tu savais l’enfer ?

Ô si vieille Enfant,
Pareille à une Fleur sur les berges du Temps,
Viens, notre Mère t’attend…



PS : Il s'agit d'un poème figurant parmi mon recueil Fleurs Ecarlates, et mon style a depuis quelque peu évolué. Si cela vous plait, je vous en ferai part à l'occasion