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  Les différentes formes d'édition
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MessageSujet: Les différentes formes d'édition   Les différentes formes d'édition Icon_minitimeVen 25 Mai 2012 - 21:20

A- Edition à compte d'éditeur

L’éditeur publiant à compte d’éditeur correspond aux éditeurs prenant seuls à charge les investissements financiers liés à l’édition d’un ouvrage. L’auteur ne débourse rien.
L’édition à compte d’éditeur apparaît plus prestigieuse pour l’auteur : avoir été accepté par un comité de lecture, avoir été sélectionné, recevoir des droits d’auteurs pour son œuvre, etc.

En effet, l’éditeur prend financièrement à charge les coûts de conception, d’impression, de publicité, etc. En échange l’auteur lui cède ses droits, tous ses droits (y compris les droits d’adaptation, par exemple pour une traduction ou une adaptation cinématographique). L’auteur bénéficie alors d’une rémunération en droits d’auteur, proportionnelle au nombre de livres vendus et versée sous forme de pourcentage (entre 2 et 10% de la valeur hors taxe du livre). Il signe un contrat d’édition réglementé par l’ex-loi du 11 mars 1957 sur la Propriété littéraire et artistique, intégrée dans le Code de la Propriété Intellectuelle. (Le contrat d’édition légal ne peut concerner QUE les auteurs édités à compte d’éditeur).

Il est important de faire la distinction entre les grosses maisons nationales. Ces maisons ont des moyens financiers considérables, mais leur objectif est avant tout d’éditer des ouvrages qui marchent. Elles possèdent un quasi-monopole dans le paysage éditorial français, dans les couvertures médiatiques, dans les prix littéraires nationaux, sur les étalages nationaux, etc.
Etre édité par l’une de ces grandes maisons n’est pas choses facile, mais n’est pas non plus impossible lorsqu’on s’inscrit dans leur politique financière et éditoriale.

Mais il existe aussi en France des maisons d’éditions indépendantes, et à compte d’éditeur. Parmi celles-ci, des maisons appartenant à la micro-édition, c’est-à-dire très spécialisées, et n’éditant que un ou deux titres par an, souvent de qualité. Il s’agit là d’éditeurs possédant un autre métier à côté, et travaillant dans l’édition uniquement par passion. Pour un auteur, ces maisons ne sont intéressantes que s’il rencontre l’éditeur et partage sa même passion.
Les autres éditeurs indépendants s’inscrivent dans une démarche différente, dans laquelle ils font cohabiter leur passion de l’édition avec leurs impératifs financiers. Ils éditent les ouvrages qu’ils aiment et qu’ils défendront pour le mieux après édition, mais doivent faire fonctionner leurs activités et donc dégager quelques bénéfices. Il s’agit souvent d’éditeurs spécialisés ou d’éditeurs régionaux. Leur catalogue est souvent de qualité. Ils parviennent à contourner le monopole des grosses maisons nationales par leur spécialisation (thématique ou géographique). Ainsi existent des diffuseurs régionaux, des associations d’éditeurs, des partenariats entre éditeurs, libraires, et même parfois collectivité territoriale.
Pour l’auteur, ces maisons sont très intéressantes, elles sont de qualité, reconnues, bien diffusées, accessibles et éditent à compte d’éditeur.

Néanmoins, dans tout les cas la concurrence pour un auteur est rude dans l’édition à compte d’éditeur. Les maisons d’éditions reçoivent beaucoup de manuscrits,
50 par mois pour les petites maisons, entre 500 et 1500 pour les plus grosses… L’éditeur a toujours le choix de ce qu’il publie. Il prend le moins de risque financier possible. Les gros éditeurs n’éditeront souvent que des auteurs déjà édités, ou des personnalités (bien qu’une nouvelle mode soit au premier roman). Les « petites » maisons d’édition préféreront des ouvrages s’incorporant dans leur catalogue.
En moyenne, ces maisons, grosses comme petites, publieront entre 20 et 200 ouvrages par an (hormis les géants internationaux qui pourront atteindre les 1000 titres par an en comptant les classiques, les livres de poches, les jeunesses, les adaptations étrangères, etc.).

Etre édité à compte d’éditeur n’est donc pas évident.

Avantages

Prestige des maisons d’édition très supérieurs

Pas d’argent à débourser pour l’édition de son œuvre

Meilleure diffusion des ouvrages

Meilleur suivi de l’auteur dans sa promotion

Désavantages et risques

Droits de regard moindre sur la mise en forme du livre

Cessation des droits de l’ouvrage à l’éditeur

La pratique des « 500 premiers »
Chez les éditeurs indépendants il existe une pratique qui consiste à faire participer l’auteur financièrement sur les 500 premiers exemplaires imprimés (ou sur les 100, 200, 300 ou 400 premiers) et à toucher des droits d’auteurs à partir du 501e exemplaire. Une pratique assez courante, que les auteurs ne mentionnent pas volontiers. Néanmoins elle permet à l’éditeur de diminuer son investissement financier et d’éditer un livre qu’il aime mais pour lequel il lui manque un apport. Et il permet à l’auteur de faire éditer son livre dans des conditions très acceptables, par un éditeur de qualité, mais moyennant une participation financière.

B- Edition à compte d'auteur

L’éditeur publiant à compte d’auteur correspond aux éditeurs faisant participer financièrement l’auteur au coup de fabrication de l’ouvrage.
L’auteur signe un contrat pour le tirage d’un certain nombre d’exemplaires pour lesquels il paie. En échange, l’auteur perçoit des bénéfices, sur les ventes de l’ouvrage. Dans ce type de contrat, l’auteur ne fait aucune « cession » de ses droits : il en conserve l’intégralité. Ce qui en cas de succès de l’ouvrage et de vente de droit, permet à l’auteur de toucher beaucoup plus qu’un auteur édité à compte d’éditeur (mais les ventes de droits sont très rares).

Il est difficile de donner une définition type de l’éditeur à compte d’auteur. Beaucoup de points varient selon l’implication et les services proposés par l’éditeur.

Certains éditeurs ne s’occupent que de la fabrication de l’ouvrage (pré-impression + impression), dans ce cas, l’auteur reçoit le nombre d’exemplaires commandés et doit se débrouiller pour la vente de ceux-ci, pour les déclarations fiscales, etc. Pour un auteur qui débute et qui ne connaît pas du tout le milieu du livre, ce type de contrat est fortement déconseillé.

D’autres éditeurs, à compte d’auteur, accompagnent l’auteur après impression, et réalisent parfois le même travail qu’un éditeur à compte d’éditeur. Ils aident aux déclarations, et participent à la vente des ouvrages par une vente direct (correspondance, salons, etc.), ils recherchent un diffuseur et des places en librairies, ils aident dans les relations presses, etc. Dans ces cas les contrats varient, et si l’auteur paie l’impression, l’éditeur se réserve généralement une partie des bénéfices.

Il existe aussi des contrats de compte à demi. Dans ce type de contrat, l’éditeur engage les fonds pour la publication, mais les bénéfices ou les pertes sont partagés entre l’auteur et l’éditeur. S’il y a bénéfice, l’auteur est certes gagnant, mais s’il y a pertes, l’auteur devra les partager avec l’éditeur.... ce qui ne va pas tout à fait dans le sens de l’édition, telle qu’on l’entend.
Selon la loi, ces contrats ne sont pas de l’édition à compte d’éditeur, “Ne constitue pas un contrat d’édition, [...] le contrat dit de compte à demi. [...] Ce contrat constitue une association en participation [...] “
Le contrat à demi peut avoir des avantages, notamment dans le fait que l’auteur conserve tous ses droits et que sa part sur les bénéfices peut être bien plus importante que les seuls droits d’auteur habituellement consentis.

L’édition à comte d’auteur n’est pas forcément à exclure. Elle permet d’abord à l’auteur d’être édité (moyennant finance) par des professionnels. Si l’auteur parvient à vendre son livre, les bénéfices qu’il touchera seront plus importants que les droits d’auteurs.
Aujourd’hui, il existe de nombreuses possibilités d’éditions en ligne, payantes, mais à des tarifs moindres. En revanche les lecteurs en ligne ne sont pas encore très nombreux, et le but d’un auteur est tout de même de faire partager son œuvre.
En revanche, l’impression numérique, aujourd’hui bien développée, permet des tirages plus faibles pour des coûts donc moins importants.

Néanmoins, l’édition à compte d’auteur reste dangereuse si l’on ne prend pas le temps d’étudier les contrats. Les bons éditeurs à compte d’auteur, fournissent un vrai travail d’édition, dans la conception de l’ouvrage, qu’ils réalisent avec vous, dans l’impression, mais aussi dans l’après impression.
En revanche, les éditeurs bidons font payer, souvent cher (bien au-delà du coup d’impression), l’auteur, pour quasiment aucun service. Et ces éditeurs sont absolument à bannir !

C- Auto-édition

L’auto-édition signifie que l’auteur devient sont propre éditeur. Il édite lui-même ses ouvrages en son nom propre. Il est donc le seul décideur quant au format de son livre, mais il est aussi le seul à financer son projet.

L’auteur se charge lui-même de la conception du livre (mise en page, correction, réalisation couverture, etc.). Pour l’impression, il doit passer par un imprimeur qu’il se charge de trouver, et avec qui il doit travailler (et donc connaître un minimum les codes de travail). Il devra payer cet imprimeur, et il s’agit là de sa principale dépense.

Il assurera lui-même la promotion et la vente de son ouvrage, la souscription et les dédicaces étant souvent ses seuls outils (les frais de communication devant représenter une autre part importante de l’investissement financier). La prise de contact avec un libraire est souvent délicate, et les rayons du libraire étant déjà pleins il refusera souvent les ouvrages. L’auteur auto-édité devra alors bien connaître le milieu pour arriver à faire vivre son ouvrage.

Lorsqu’il arrivera à bien vendre son ouvrage, il récupérera tous les bénéfices revenant normalement à l’éditeur. Sur le prix de l’ouvrage, il devra simplement retiré le coût de l’imprimeur, le pourcentage dû au libraire (au cas où celui-ci aurait accepté ses livres), ainsi que la TVA. Ainsi de tous les types d’édition, l’auto-édition est celle qui apporte généralement le plus de bénéfice à l’auteur.

L’auteur auto-édité est considéré comme éditeur. Il doit se charger des tâches qui incombent à ce dernier, tant pour les formalités administratives (demande de N° ISBN, dépôt légal, etc.) que pour les déclarations de revenus.
Il peut se déclarer en nom personnel ou en société. Il doit s’inscrire à la Chambre du Commerce où il obtiendra un numéro RCS (registre du commerce et des sociétés) et un numéro Siret qu’il devra mentionner sur ses factures. L’auteur-éditeur devra également s’acquitter de la taxe professionnelle et de la TVA.

Il s’agit réellement d’un auteur assumant le rôle de l’éditeur. Il faut donc mieux connaître un peu le métier, ou être accompagné dans sa démarche. Mais cela peut valoir le coup.
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MessageSujet: Re: Les différentes formes d'édition   Les différentes formes d'édition Icon_minitimeDim 7 Avr 2013 - 10:35

Espritdeleau a écrit:
A- Edition à compte d'éditeur

Il peut se déclarer en nom personnel ou en société. Il doit s’inscrire à la Chambre du Commerce où il obtiendra un numéro RCS (registre du commerce et des sociétés) et un numéro Siret qu’il devra mentionner sur ses factures. L’auteur-éditeur devra également s’acquitter de la taxe professionnelle et de la TVA.

Bon message qui résume bien les différents types d'édition, mais au sujet de ce que je cite ci-dessus, il existe une alternative beaucoup plus souple c'est de travailler sous le statut d'association loi de 1901.
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MessageSujet: Re: Les différentes formes d'édition   Les différentes formes d'édition Icon_minitimeDim 7 Avr 2013 - 12:19

Auto-Edition, si tu as des informations concernant la publication en association par loi 1901, pourquoi ne pas ouvrir un sujet ou tu nous donnerai les informations principales ?

Par la suite, si un membre est intéressé par plus de détail, rien ne l'empêchera de t'envoyer un MP pour obtenir le lien d'un de tes sites.
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MessageSujet: Re: Les différentes formes d'édition   Les différentes formes d'édition Icon_minitimeDim 7 Avr 2013 - 14:44

ok je m'en occupe.
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MessageSujet: Re: Les différentes formes d'édition   Les différentes formes d'édition Icon_minitime

 
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