KibelirAdmin
Messages : 194 Réputation Critique : 26 Date d'inscription : 12/06/2012 Age : 39 | Sujet: Re: critique "Sans titre." [romantique] Sam 4 Aoû 2012 - 0:20 |
| Et bien voilà, je vais me lancer dans ma première critique depuis un certain temps... Je tiens à préciser que les textes romantiques ne sont pas du tout ma tasse de thé, mais bon... Il se trouve qu'on m'a demandé mon avis... Impression générale : C'est un texte très féminin, assez agréable à lire (ben que je ne sois probablement pas le public cible d'une telle nouvelle... ). On ressent bien l'exagération constante de la personne amoureuse par rapport à l'être aimé, ou devrais-je dire idolâtré ! Tout est super, merveilleux, presque trop à mon goût... jusqu'à la séparation qui doit venir... Mis à part l'abondance des superlatifs, un deuxième point ressort : c'est l'alternance attraction/séparation. Tout le texte tourne autour de ça, on s'attire, on se sépare, on se ré-attire, on se re-sépare et ainsi de suite jusqu'à la séparation qui conclut le texte, l'intensité des événements allant croissant dans les deux aspects... Je trouve intéressant de jouer avec ces deux aspects, ça donne de la réalité au texte... Toutefois, il y a un certain nombre de points qui me dérangent un peu... Premièrement, j'ai remarqué deux trois petits détails qui ne collent pas vraiment. D'après le premier paragraphe, il est un peu plus de quinze heures, et au troisième paragraphe, tu dis que le soleil descendait lentement vers l'horizon... Normalement, vers quinze heures le soleil est encore haut dans le ciel... Deuxièmement, le lieu n'est pas clair ! Où se passe l'action ? D'après le premier paragraphe, on est à la campagne, mais, vers la fin du texte, l'héroïne reste seule sur le trottoir... Je ne sais pas comment sont les routes en Belgique, mais en Suisse les routes de campagnes sont rarement bordées de trottoirs... Troisièmement, il y a une phrase qui m'a beaucoup dérangé... - Citation :
Un ultime baiser, avant de reprendre la route qui nous conduira dans la demeure de ma famille, ou une séparation intense nous attendaient
La première fois que j'ai lu cette phrase (qui est une phrase nominale, puisqu'il n'y a pas de verbe dont "Un ultime baiser" serait le sujet) j'ai compris qu'ils iraient tous deux dans la demeure de la famille... Je n'ai donc pas compris pourquoi il devait y avoir séparation... Après quelques relectures, je suis arrivé à la conclusion que l'histoire se passe près de la demeure de la jeune fille qui que c'est là que le père du jeune homme doit venir le chercher... Ce qui m'a probablement induit en erreur, c'est l'expression "reprendre la route", car "prendre la route" a, de mon point de vue, une connotation liée aux voyages souvent assez long et potentiellement en voiture... Ce qui, dans mon esprit, situait le lieu de l'action loin de la demeure de l'un où de l'autre... Mais c'est peut-être moi qui ai un esprit tordu... Grammaire : Attention avec les "ou" et les "où", le ou sans accent peut se remplacer par "ou bien" et dénote le choix, le où fait référence à un lieu... Tu oublies systématiquement l'accent... A part ça, j'ai remarqué que tu adorais les phrases relatives pense à varier un peu les constructions, ce sera plus agréable à lire... et sinon fais attention avec les virgules avant les pronoms relatifs, parfois elles sont nécessaires, parfois elle sont interdites ! si le référent du pronom est situé juste avant celui-ci, il n'y a pas de virgule ! Enfin je crois que c'est quelque chose du genre... Quelques autres petites corrections... - Spoiler:
Au loin le son de la cloche d’une église sonnait quinze heures (le son ne sonne pas, c'est la cloche qui sonne !), le ciel était bleu, le soleil brillait. Les oiseaux, heureux, chantaient pour ce jour merveilleux. Un papillon folâtrait de fleur en fleur pour en déguster le nectar divin. Plusieurs fourmis passaient, sans doute à la recherche d’une quelconque nourriture. Quelques grillons chantaient entre les hautes herbes une douce mélodie qui reflétait l’harmonie pure. Dans le ciel azur, deux ou trois nuages taquins se pourchassaient sans fin.
Une douce brise légère fit voleter ses cheveux de jais, qui masquèrent son visage. Je regardais son corps d’albâtre comme si ce n’était qu’un mirage qui pourrait disparaitre (disparaître) d’une seconde à l’autre. Il était si beau, si élégant, si extraordinaire,… (pas de virgule) En un mot: parfait. Il a ce regard qui vous plonge dans un éternel bonheur et qui vous en fait comprendre la nature même du mot (soit et vous en fait... soit qui vous fait... mettre deux pronoms c'est un peu beaucoup...). Tandis que je l’admirais, ses yeux ambrés rencontrèrent les miens, et je m’y accrochais avec un pur délice. J’aimais ces moments de solitude avec lui, ou (où) nos yeux s’exprimaient d’une force que la voix ne pourrait soutenir (l'expression est soutenir la comparaison, je ne sais pas si l'emploi de soutenir est correct ici...). Il me sourit, de son sourire enjôleur, (pas de virgule) qui me faisait tant craquer. Je lui souris en retour, m’accrochant désespérément à son regard, dans l’espérance de l’admirer à jamais. Après plusieurs minutes, qui m’avaient semblé ne durer que quelques secondes, il détourna les yeux pour admirer l’immensité du ciel. À mon tour, je le regardai (lui ou le ciel ? A la première lecture ce n'est pas clair...). Les nuages s’étaient retirés pour le laissé pur comme du cristal, et beau comme un diamant. Dans ces moments, l’avenir se pare de mille et une couleurs chatoyantes.
Si seulement nous pouvions rester là éternellement, main dans la main, enveloppé dans l’amour que nous portions l’un pour l’autre. Mais, ho malheur, le soleil suivant son chemin, descendait lentement vers l’horizon. Toujours couchée dans l’herbe, je sentis sa main se retirer de la mienne, à ma profonde tristesse, et je le regardais se lever, le couvrant de mon regard amoureux, qu’il ne vit pas. Soudain, il s’empara de mes mains, me tira en avant, et je m’assis. Pour faire encore durer le plaisir de ce moment ne serais ce (serait-ce) qu’un instant, je (faire deux phrase : instant. Je ...) le tirai à mon tour, et il se laissa tomber sur l’herbe devant moi. Ses yeux se plongèrent dans les miens avec une force sidérante, et ne pouvant se contrôler, attira mon visage près du sien, ou (où) un baiser langoureux se fit échanger (fut échangé). Nous nous embrassions sans pouvoir nous maitriser (maîtriser), mes lèvres cherchant la caresse des siennes, nous les unissions dans un bonheur ultime (répétition). Nous avions l’impression que le temps s’arrêtait autour de nous, et que nos lèvres resteraient soudées à jamais. Mais dans un ultime (répétition) effort, je me dégageai de cette étreinte passionnée.
La vie se remit en marche, et malgré que la tristesse d’avoir rompu un moment aussi intense remplisse (emplisse irai mieux ici...) mon cœur, j’étais heureuse de ses (ces) baisers échangés. Il se remit debout, en (faire deux phrases : debout. En ...) me levant à mon tour, je me suis accrochée (c'est un des rares passé composé ! un passé simple irait mieux) à lui, l’enserrant de toutes mes forces, de toute la force de mon amour pour lui. Il m’enlaça tendrement de ses bras, m’embrassant le front en me murmurant de douces paroles à l’oreille. Encore un moment magique, ou (où et pas de virgule) la féérie est au rendez-vous, qui ne devrait s’arrêter (je trouve lourd la juxtaposition de phrase relatives...). Doucement, je relevais ma tête, pour apercevoir l’ambre de ses yeux, et fondre mes lèvres contre les siennes. Un ultime baiser, avant de reprendre la route qui nous conduira dans la demeure de ma famille, ou (où et pas de virgule) une séparation intense nous attendaient (attendait).
La voiture qui le ramènerait chez lui était déjà là, aussi, la tristesse dans les yeux, nous marchâmes vers ce destin funeste. Il s’empara de ma main avec une délicatesse et une douceur sans fin. Je la lui laissais, consciente que se serai (ce serait) impossible de la lui refuser. Les vacances on à peine commencer (ont/avaient à peine commencé), et la tristesse de la séparation nous remplissait déjà le cœur. Nous chérissions déjà le jour de nos retrouvailles, prévu dans deux jours, alors que nous n’étions pas encore séparés. Le simple contact de sa main dans la mienne me rassurait.
Avant d’arriver près de la voiture, alors que nous n’étions pas encore visibles par nos parents, je me suis arrêtée (nouveau passé composé...) dans l’espoir incertain d’une dernière étreinte. Comprenant mon désir, il m’attira tout contre lui, déposa mes mains sur son torse, pris mon visage entre les siennes, rapprocha le sien lentement, guettant ma réaction qui ne se fit pas attendre. J’avançai moi aussi mon visage, jusqu'à ce que nos lèvres se rencontrent. Un désir dévorant explosa en moi, je l’embrassais (je crois que le passé simple serait meilleur ici...) avec de plus en plus d’insistance, j’entrouvris mes lèvres, et nos langues se mêlèrent avec un tel amour que je me sentis défaillir. Je sentais l’univers tourné autour de nous, sans même nous effleurer. Je sentais son cœur battre à tout rompre sous mes doigts, il battait à une vitesse folle, aussi, sentis-je que le mien faisait de même. Sous nos yeux clos se pressaient des pensées merveilleuses. Nos corps tout entier vibraient d’un plaisir encore inconnu. Cet amour que nous partagions était si fort, si pur, que j’en fus toute renversée. Une fièvre indescriptible montait en moi.
Il s’arrêta de m’embrasser et ouvrit les paupières, alors que moi, les gardant closes, cherchais ses lèvres soyeuses en aveugle. Il se contenta de me tenir dans ses bras, enfouissant son visage dans mes cheveux. C’est alors que je me rendis compte que je ne tenais sur mes jambes que parce qu’il me soutenait (lourd...). Je mis aussi mon visage dans ses cheveux satinés, respirant leurs douces odeurs (leur douce odeur) de miel, essayant de retrouver suffisamment de force pour pouvoir tenir seule sur mes jambes. Nous restâmes ainsi un moment, se contentant des bras de l’un et l’autre. Je ne pouvais me décrocher de lui, cela me paraissais (paraissait) impossible. Plus je pensais à cette séparation, plus mon cœur se déchirait. Sans que je le veuille, des larmes perlèrent de mes yeux. Sentant mes larmes, il me serra encore plus fort, et il (inutile) se mit à pleurer aussi. Nous pleurâmes tout (tous) les deux en silence, espérant que les larmes de l’autre se tarissent. Nous finîmes par nous calmer, et, essuyant mes yeux de ses douces mains, il plongea une dernière fois son regard ambré dans mes yeux, m’enserra par (inutile) la taille, et me chuchota des mots d’amours (amour) à l’oreille.
Je l’écoutais, perdue dans un futur proche, ou (où) nous serions tout (tous) les deux unis éternellement. Après plusieurs minutes, il s’écarta doucement de moi, me reprit la main, et nous nous dirigeâmes vers la voiture de son père, qui l’attendait avec impatience. Après l’avoir salué, je me retournai une dernière fois vers l’homme qui faisait battre mon cœur, l’embrassa (embrassai) rapidement, puis le laissa (laissai) monter dans la voiture, qui démarra sur les chapeaux de roues, me laissant seule sur ce trottoir, où de chaudes larmes coulaient sur mon visage, seule (seul) témoignage de cette dure séparation.
Dans deux jours je le reverrais. Dans deux jours les vacances auront diminué (formulation bizarre). Dans deux jours, c’est une petite phrase, mais c’est long lorsque l’on attend désespérément la personne que l’on aime.
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EwilanStaff
Messages : 169 Réputation Critique : 3 Date d'inscription : 02/07/2012 Age : 26 Localisation : Mer de la Tranquillité, La Lune | Sujet: Re: critique "Sans titre." [romantique] Ven 10 Aoû 2012 - 22:19 |
| Merci pour ta critique constructive Kibelir Bon, par contre, je corrigerai demain, parce que là, je risquerai de faire encore plus de fautes vu mon état de fatigue ^^ Puis, il y a des trottoirs chez moi, alors que je vis dans une ferme complètement éloignée du monde extérieur... |
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miissdelphineScribouilleur/euse
Messages : 21 Réputation Critique : -4 Date d'inscription : 11/03/2013 Age : 24 Localisation : Mon pays à moi, le pays de mes rêves | Sujet: Re: critique "Sans titre." [romantique] Lun 8 Juil 2013 - 19:22 |
| Je trouve que ce texte est très joli, tous les sentiments de la jeune fille sont exprimés avec beaucoup de "réalité" et de délicatesse. Après, personnellement, j'aime bien quand il y a une chute plus inattendue, mais celle là arrive avec justesse. Cette critique ne te sera surement pas d'une grande aide mais j'ai beaucoup aimé ton texte alors je voulais te le dire. |
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moonbirdScribouilleur/euse
Messages : 24 Réputation Critique : 10 Date d'inscription : 17/06/2015 Age : 46 | Sujet: Re: critique "Sans titre." [romantique] Jeu 18 Juin 2015 - 14:56 |
| Beau texte romantique, j'ai bien aimé la tension romantique tout au long du texte. Quelques petites erreurs supplémentaires non vues par Kibelir ( ) : Dans le passage "les nuages s'étaient retirés pour le laissé" mettre laisser. Dans le passage "ses yeux se plongèrent dans les miens", je trouve que ses yeux plongèrent dans les miens est moins lourd. Dans le passage "ho malheur" mettre plutôt oh malheur. Dans les passage "ses yeux se plongèrent(...) et ne pouvant se contrôler, attira mon visage" il manque le pronom il (sinon on peut penser que ce sont les yeux du héros qui attirent le visage de l'héroïne . Dans le passage "se contentant des bras de l'un et l'autre" il manque le mot "de" (se contentant des bras de l'un et de l'autre). Pour répondre à Kibelir, je pense qu'au début de la nouvelle, il est 15 heures mais qu'après le temps peut passer vite car les 2 héros s'attirent, se séparent, s'attirent de nouveau... Ils peuvent jouer ce je de séduction longtemps, ce qui est corroboré par le père qui attend avec impatience son fils à la fin de l'extrait!!! Le fin de la nouvelle peut se faire dans un village donc le terme de trottoir me semble approprié . |
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